“Hayal ettigim seyleri, yapmak istedigim seyleri akliniza bile getiremezsiniz dostum. Kadinlarla yetinmenin beni akilli, uslu kilacagini hayal ediyordum; Cinsel organimda yogunlasan arzularin artik sizin organininiza yonelmeyecegini hayal ediyordum; bos hayalmis bu dostum; kendimi yoksun birakmak istedigim zevkler ruhumda buyuk bir siddetle boy gosterdiler ve anladim ki insan benim gibi hovardalik icin dogmussa eger kendini frenlemeyi bosuna hayal etmemeli: Atesli arzular bu frenleri carcabuk parcalar. Sonucta, dostum, ben amfibi bir hayvanim; her seyi seviyorum, her sey beni eglendiriyor, tum turleri birlestirmek istiyorum; ama itiraf et kardesim, su tuhaf Dolmancé’yi tanimayi istemek benim icin tam bir zirzopluk olmaz mi? O ki, senin dedigine gore, omrunde hicbir kadinla ahlaka uygun iliski kuramamis biri. O ki ilkece bir sodomist ve yalnizca kendi cinsine tapmakla kalmiyor, bizim cinse bile ancak erkekler icin kullanmayi aliskanlik haline getirdigi, pek sevdigi cilvelerle yaklasiyor. Goruyorsun kardesim, benim tuhaf fantezim bu iste: Bu yeni Jupiter’in Ganymede'i olmak istiyorum, onun hazlarindan, sefihliklerinden yararlanmak, zevk almak istiyorum, onun gunahlarinin kurbani olmak istiyorum: simdiye kadar, biliyorsun, kendimi bu sekilde yalnizca sana teslim ettim, o da minnet geregi, ya da bana bu sekilde davranmak icin para alarak, yalnizca cikar icin kendini bu ise veren adamlarimdan birine; bugun ise artik ne minnet ne de heves icin, yalnizca zevk icin boyle davranacagim... Beni kolelestirmis olan yontemlerle bu tuhaf manyakliga baglayacak olanlar arasinda akil almaz bir farklilik goruyorum ve bunu anlamak istiyorum. Su senin Dolmancé’yi tarif et bana, yalvaririm, tarif et ki o gelmeden once kafamda iyice oturtayim; biliyorsun. Gecen gun bir evde rastlamistim ona. Yalnizca birkac dakika birlikte olmustuk.” Marquis de Sade, Yatak Odasinda Felsefe
“Sais-tu, mon frère, que je me repents un peu, et de ma curiosité, et de tous les projets obscènes formés pour aujourd’hui ; en vérité, mon ami, tu es trop indulgent, plus je devrais être raisonnable, plus ma maudite tête s’irrite et devient libertine : tu me passes tout, cela ne sert qu’à me gâter… À vingt-six ans, je devrais être déjà dévote, et je ne suis encore que la plus débordée des femmes… On n’a pas d’idée de ce que je conçois, mon ami, de ce que je voudrais faire. J’imaginais qu’en m’en tenant aux femmes, cela me rendrait sage ;… que mes desirs concentrés dans mon sexe, ne s’exhaleraient plus vers le vôtre ; projets chimériques, mon ami, les plaisirs dont je voulais me priver, ne sont venus s’offrir qu’avec plus d’ardeur à mon esprit, et j’ai vu que quand on était, comme moi, née pour le libertinage, il devenait inutile de songer à s’imposer des freins, de fougueux desirs les brisent bientôt. Enfin, mon cher, je suis un animal amphibie, j’aime tout, je m’amuse de tout, je veux réunir tous les genres ; mais, avoue-le, mon frère, n’est-ce pas une extravagance complette à moi, que de vouloir connaître ce singulier Dolmancé qui de ses jours, dis-tu, n’a pu voir une femme comme l’usage le prescrit, qui, sodomite par principe, non-seulement est idolâtre de son sexe, mais ne cède même au nôtre, que sous la clause spéciale de lui livrer les attraits chéris dont il est accoutumé de se servir chez les hommes. Vois, mon frère, quelle est ma bizarre fantaisie ! je veux être le Ganimède de ce nouveau Jupiter, je veux jouir de ses goûts, de ses débauches, je veux être la victime de ses erreurs : jusqu’à présent tu le sais, mon cher, je ne me suis livrée ainsi, qu’à toi, par complaisance, ou qu’à quelqu’un de mes gens qui, payé pour me traiter de cette façon, ne s’y prêtait que par intérêt ; aujourd’hui ce n’est plus ni la complaisance, ni le caprice, c’est le goût seul qui me détermine… Je crois, entre les procédés qui m’ont asservie, et ceux qui vont m’asservir à cette manie bizarre, une inconcevable différence, et je veux la connaître. Peins-moi ton Dolmancé, je t’en conjure afin que je l’aye bien dans la tête avant de le voir arriver ; car tu sais que je ne le connais que pour l’avoir rencontré l’autre jour dans une maison où je ne fus que quelques minutes avec lui.”
Yer İmleri